Ne pas pouvoir la protéger est ma plus grande crainte. Elle n’a rien demandé au monde lors de sa naissance, pourtant elle doit porter le poids des erreurs de mes parents sur ses petites et faibles épaules… Chaque année, le bal du jour de l’unité est le lieu de rassemblement branché à ne surtout pas louper principalement car c’est la seule fois ou quelque chose d’attrayant est vraiment mis en place pour les jeunes vivant à bord de l’Arche.

Ma sœur, Octavia, toujours enfermé et caché dans ce petit appartement m’avait tanné toute la journée précédente pour aller à ce fichu bal masqué… Au début j’étais tout à fait contraire à sa proposition, elle ne s’imaginait pas ce qui pourrait leur arriver, à ma mère et elle, si elle se faisait prendre la main dans le sac car tout le monde se connait sur cette boite de conserve donc un nouveau visage ne passe pas du tout inaperçu.

Après une bonne nuit de sommeil, mes idées étaient à nouveau en place et j’avais pu relativiser la demande de ma sœur. J’accepta qu’elle aille au bal masqué à deux conditions, la première est qu’elle ne devait jamais sans aucunes circonstances retirées sont masque de son visage et la deuxième, elle ne devait parler à personne car même la voix peut nous trahir à tout moment. La journée se passa sans encombre, je pris mon service à la garde comme d’habitude au début de l’après-midi puis je trouvais une bonne excuse pour pouvoir m’éclipser discrètement de mon poste afin de me rendre à la fête.

M’assurant qu’il n’y avait personne dans le couloir menant à nos quartiers, je fis sortir Octavia de l’appartement et l’amena au bal en lui rappelant les règles de sécurité. Elle acquiesça de la tête d’un signe positif mais je voyais bien dans son regard qu’elle était déjà submergée par le plaisir de se rendre à la fête et qu’elle ne m’écoutait plus vraiment… Arrivé sur place, je décidais de m’écarté un peu pour ne pas que l’on nous remarque ensemble et surtout que mon uniforme attire des regards non désirés.

Je ne la quittais pas des yeux, je ne pouvais surtout pas. Soudainement, je senti de l’air chaud venir me caresser le long du visage et entendait une voix mélodieuse mélangé au bruit de la musique me demandant si je voulais de l’aide pour approcher Octavia… La situation était surprenante, je me retournais d’un quart de tour pour faire face à la jeune femme masquée,

- "De quoi me parlez-vous ?"

J’étais surpris par cette situation dont je ne m’attendais pas du tout et je ne savais pas quelle réaction adoptée face à celle-ci. Bégaient un peu au début de ma phrase, je demandai à la jeune femme qui semblait se moquer de moi avec son sourire narquois,

- "Qui êtes-vous ?"