Kaël est le fruit d’une nuit d’amour interdite entre une paria, Morag, et l’un des fils du chef du clan des Plain Riders. Ce secret ne lui a été révélé que l’année de ses quinze ans, époque à laquelle sa mère s’est éteinte.

Son enfance, passée à l’écart des 12 clans, a été rude. Chaque jour, il fallait se battre pour trouver à manger, résister à la maladie, dormir à l’abri, survivre, tout simplement. Cela a immanquablement eu un impact conséquent sur son caractère.

Se retrouver seul, encore adolescent, avait été une épreuve supplémentaire pour lui. Malgré les mises en garde de sa génitrice, il avait tenté de se rapprocher de la civilisation. Cela ne lui avait apporté que de cuisantes cicatrices.

Par chance, il possédait un don, héritage de son père, qui lui avait sauvé la vie. Depuis toujours, il était proche des animaux et il possédait un talent certain pour les apprivoiser, puis pour les éduquer.

Il avait eu un premier compagnon, un coyote, qu’il avait sauvé d’un piège et qui avait été un allié précieux pour chasser et pour surveiller ses arrières pendant son sommeil. A sa mort, il avait volé une élégante jument au clan qu’il aurait pu diriger si sa mère n’avait pas été une bannie, parfaite pour fuir ou parcourir de longues distances sans trop se fatiguer.

Aujourd’hui, Kaël continue de lutter pour survivre mais il n’est plus un adolescent en deuil qui se demande s’il passera la nuit. Il a réussi à nouer quelques liens avec d’autres bannis, ce qui a rendu son quotidien moins morose. Celui dont il est le plus proche l’encourage à revendiquer sa place à la tête du clan des Plain riders mais pour l’heure, ce n’est pas à l’ordre du jour. Encore faudrait-il qu’il parvienne à prouver sa légitimité...